Blancheur infinie et bar en folie (PV Dana et Diala).

**Tsubame** Ven 10 Fév - 17:53

En cette soirée de février, l’hiver courrait les rues. Farcoon était sous la neige depuis maintenant une bonne semaine, mais Tsubame n’en savait rien. En effet, elle était arrivée il y a à peine deux jours. Durant ce court laps de temps, elle n’avait adressé la parole à personne, si ce n’est que pour quelques indications. En fait, elle n’avait demandé son chemin qu’aux animaux. Etrangement, l’adolescente leurs vouait une confiance indescriptible tout au contraire des humains. Mais bon, en se basant sur son enfance ainsi que sur la personne qu’était Yomi, on devinait le pourquoi du comment.

L’archère se souvenait clairement avoir questionné un chat, le matin même. Un chat d’une taille assez petite, le pelage noir avec des reflets, ici et là, grisés. Ses grandes oreilles, la pointe blanche de sa queue ainsi que son collier de cuir rouge et scintillant lui avaient donné un air doux, paisible et docile. Cependant, quelque chose avait cloché et Tsubame avait tout de suite mis le doigt dessus. L’animal avait de grands yeux bleus, rien d’anormal, pour l’instant. Il suffisait à n’importe qui de s’approcher un peu plus, pour remarquer les pupilles noires, barrées d’un trait rouge, qui brillaient dans les dites « portes de l’âme » du chat. De plus, une cicatrice couturait l’un des deux yeux en un profond gouffre de chair. Pourtant, rien de tout cela n’avait détourné Tsubame de la raison pour laquelle elle l'avait interpellé un peu plus tôt. La demoiselle voulait savoir où elle pouvait trouver un endroit où elle pourrait être au calme et qui n’était pas très loin de là. A cette requête, le petit félin l’avait dévisagé de son regard étrange et avait froidement répondu qu’il n’avait pas que ça à faire. Sur ce, il s’était levé et était parti en dodelinant de l’arrière train comme dans une dernière provocation. L’adolescente n’avait pas bronché, ni même répondu et avait simplement regardé l’opportun partir, avec la démarche gracieuse dont seuls les félins ont le secret.

Ensuite, Tsubame se rappelait avoir cherché quelqu’un d’autre et être tombée sur un vieux cheval. Celui-ci, à la robe grise et parsemée de blanc, attendait patiemment l’humain qu’il aidait. Sa crinière coiffée en brosse et noire commençait, par endroit, à blanchir ; signe que l’animal n’était pas tout jeune. A ce qu’avait compris la demoiselle et étant donné les sacs de farine, de pommes et provisions en tout genre ainsi que les tapis roulés sur son dos, encore robuste malgré son âge avancé ; le cheval s’était porté volontaire pour donner un coup de main – ou plutôt un coup de sabot si on joue sur les détails – à un homme mi-marchand, mi-livreur qui déambulait en ville pour vendre ses produits ou effectuer quelques livraisons. L’adolescente, quant à elle, avait aussitôt demandé son chemin. L’animal, beaucoup plus aimable que le premier, avait offert ses grandes connaissances – acquises par les multiples allers-retours et au fil du temps – à la jeune fille et lui avait indiqué, avec une précision époustouflante, un petit bar, non loin de là. Au début, Tsubame avait été sceptique à l’idée d’aller se réfugier dans un bar pour être au calme. En effet, bar ne peut rimer avec le silence. Non, tout au contraire, seul le bruit est maître de ces lieux. Pourtant, l’animal aux sabots et au lourd fardeau lui avait assuré que ce bar n’était pas comme les autres. Il avait expliqué que ce bar était celui des aristocrates –d’où son nom, le Bar Aristrokat- qui venaient discuter de leurs prestiges, jouer de leurs propres instruments ou bien tout simplement se détendre. Les paroles, sures et pleine de sincérité, avaient convaincu en un rien de temps l’archère. Cette dernière avait donc pris note, par le simple biais de sa mémoire, du chemin à prendre pour rejoindre ce fameux bar. Après remerciements et salutations chaleureux, Tsubame laissa le cheval à ses occupations hivernales et s’empressa de reprendre la route.

Désormais, l’adolescente marchait dans la rue où, quelques mètres plus bas, se dressait le Bar Aristrokat. La neige tombait par petits flocons duveteux et venait se poser sur les cheveux blonds et longs de Tsubame. La neige. Il n’y en avait jamais eu sur l’île d’où elle venait. Elle ne se souvenait pas avoir entendu crisser ce manteau blanc et froid, sous ses pieds, auparavant, car sur son île, il n’avait jamais neigé. Les températures chutaient, certes, mais jamais en dessous de zéro. L’île semblait être coupée du reste du monde, comme dans une bulle où il ne neigerait pas. Tsubame était donc assurée de n’avoir jamais vu de neige et pourtant… Dans les méandres de ses souvenirs les plus lointains, avant même qu’elle n’échoue sur l’île, il lui semblait connaître cette neige. La demoiselle cherchait à savoir où et quand, elle avait vu ce phénomène hivernal, en vain. Elle avait beau fouiller les vestiges de son enfance, aussi floue qu’incompréhensible ; retourner tous les tiroirs étiquetés « avant » ; remuer tous les maigres souvenirs se résumant à de simple flash-back et rêves étranges ; rien. Rien ne lui revenait. Cependant, elle avait la certitude qu’un jour elle avait vu les flocons tomber du ciel blanc, qu’elle avait senti le froid lui transpercer les os, qu’elle avait entendu le crissement amusement de la neige sur laquelle on marche.

*Yomi, si seulement tu étais là… Tu saurais, j'en suis ure, me dire, m’expliquer, ce que signifie cette impression…si seulement…*

C’est alors que l’enseigne lumineuse du bar tira Tsubame de ses profondes réflexions. Le son mélodieux d'un violon vibrait dans l’air. La demoiselle n’entra pas. Elle resta plantée là, devant le bar, les bras ballants, inspirant profondément l’air glacé de février. Le bar avait vraiment l’air bien. Les lampes diffusaient une lumière tamisée et baignait les clients dans une atmosphère protectrice et apaisante. Toutes ces choses formaient un ensemble, un monde neuf, paisible, moderne ; un monde humain. Ce monde, Tsubame n’avait pas l’impression d’en faire partie et c’est pour cette raison qu’elle hésitait à franchir la porte du bar…

**Dana Rodrigues** Mar 14 Fév - 20:21

Quand Dana ouvrit la porte de son petit apartement à Farcoon, elle aperçut que la ville était couverte d'une légère couche de neige. Elle haussa les sourcils. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas neigé dans cette île, qu'elle resta quelques secondes, les yeux fixant le ciel, émerveillée. Un sourire béat illuminait ses lèvres. Dans son pays d'origine, l'Argentine, jamais il n'avait neigé. Et depuis qu'elle était venue à Adventure World, c'était bel et bien la première fois que les flocons de neige tombaient du ciel si abondament.
Elle avait son Skateboard sous son aiselle. D'abord, elle le regarda, puis se demanda si il valait la peine de l'utiliser. Les rues seraient sûrement couvertes de verglas. Elle soupira. Le froid commencait à la pénetrer, tandis qu'elle attachait les boutons de sa veste.
Une jeune belette portant un chapeau de Jazzman et un parapluie lui servant de canne passa devant elle. "Bonjour Mademoiselle" chuchota-t-il en ôtant ce qu'il portait sur sa tête. Elle lui répondit en un hochement de tête. Farcoon était sûrement devenu plus gaie et plus silencieuse, depuis que la neige avait commencée à tomber. Dana ferma la porte de son appartement, la vérouilla, et marcha lentement dans les rues de Farcoon, en regardant les virines des magasins vendant des vêtements chauds d'hiver, des boulangeries d'ou sortaient une bonne odeur de pain frais, et des bars, ou reignait une bonne ambience.
Souvent, quand elle sortait en ville, elle allait vagabonder dans les bars. Et celui ou elle allait souvent, c'était le bar Aristokrat. Un bar qui, toujours, avait une très bonne ambience. Parfois, des personnes venaient jouer de leur instrument. Quelques uns étaient impressionnants, et d'autres, simples. Mais l'ambience restera toujours la même.

Elle se posta devant la porte d'entrée, et vit, une jeune fille blonde lui barrant le passage. Elle portait un arche fait de lianes et d'herbes, ce qui étonna beaucoup Dana.
-Excusez-moi, demanda-t-elle en la poussant légèrement. Le meilleur a faire pour vous, ce ne serait pas d'aller vous asseoir, plutôt?
Sans attendre la réponse de la jeune fille, elle passa par la porte, en la poussant légèrement pour le pouvoir, puis regarda le bar, de droite à gauche. Un jeune homme jouait du violon, les yeux fermés, assis sur une chaise en bois. Il avait l'air vraiment concentré. Dana l'observa quelques instants: elle jouait, certes, de deux instruments, mais le violon la passionnait aussi. Mais, son emploi du temps était bien trop chargé pour pouvoir prendre des cours de violon. Elle secoua la tête pour sortir de son rêve, et alla vers un tabouret libre parmi tant d'autres qui était devant elle. Elle s'y assit,ôta son manteau, laissant voir sa longue chemise à carreaux bleue. Elle arangea ses cheveux, posa ses bras pleins de bracelets d'or et d'argent sur la table, et regarda le barman qui venait et allait vers le peu de personnes qui étaient dans l'Aristokrat.
-Que puis-je faire poir vous, Mademoiselle? Demanda-t-il enfin, alors qu'il nettoyait l'intérieur du verre avec une serviette.
Le barman était un loup. Une longue chevelure noire pendait derrière son dos, et ses yeux rouges ne laissaient pas les personnes s'approcher de lui.
-Juste un verre de whisky, dit-elle en souriant.
Le loup, visiblement très étonné, haussa ses épais sourcils noirs. Puis, il hocha lentement la tête, et s'en alla pour donner à la jeune fille ce qu'elle venait de demander. A vrai dire, depuis que Dana était partie de l'Argentine, jamais elle n'avait osé prendre d'alcool. Mais, maintenant qu'elle était solitaire et seule, elle pouvait se permetre ce qu'elle voulait. Une goutte d'alcool ne lui ferait d'ailleurs pas de mal, avec ce froid, et cette neige qui se baladait dans les rues de la ville de Farcoon.
"Je me demande bien ce que faisait cette fille devant la porte" se dit-elle, en se retournant pour essayer d'observer cette mystérieuse archère du coin de l'oeil.

**Diala** Mer 15 Fév - 15:45

Ha la neige, doux manteau froid et blanc qui recouvre la terre comme pour la protéger.
A vrais dire L'hybride n'aimait pas la neige, et ce pour deux raisons: Cela l'empêchait de rester dans sa grotte à cause du froid qui accompagnait cette dernière et aussi par ce que, du coup, cela l'obligeait à trainer en ville sous forme elfique -car sa forme canine étant sur des affiches un peu partout elle n'avait plus le choix.-

Donc voilà notre chére Diala dans un bar, le bar Aristokrat pour être plus précise.
La demie-louve ne venait pas là pour écouter les musciens -souvent amateurs- jouer de leurs instruments, non Diala était là car elle considérait que ce bar était plus sûr que les autres.
- Que voulez vous mademoiselle ?Demanda un serveur loup plutôt louche.
- Heu... juste un verre d'oasis tropical ça suffira merci.Répondit l'adolescente.
Et le serveur alla chercher sa commande juste aprés avoir donné un verre qui semblait contenir de l'alcool à humaine.
Diala n'aimait pas les humains, elle ne les détestait pas non plus, elle les tolérait sans plus comme toutes les personnes peuplant cette île mystérieuse.
Pourtant, il arrivait des moments où l'hybride se faisait des amis, mais cela devenait de moins en moins fréquent...
- Voilà votre verre mademoiselle, vous êtes sure que vous prendriez rien d'autre ?Insista le serveur.
- Non merci.déclina la demie-louve en réglant l'addition.
Elle mit son MP4 en marche avant de siroter son oasis, ce n'est pas qu'elle n'aimait pas la musique du bar, mais elle préférait plus le style de musique comme le rap,le hip-hop ou le rnb.

**Tsubame** Ven 17 Fév - 17:56

Le froid hivernal, glacé et piquant, pénétrait Tsubame jusqu’au plus profond de sa chair. Les souvenirs, quant à eux, s’accaparaient les moindres parcelles de son esprit et la coupaient du monde réel. Le vent semblait essayer de la sortir de la torpeur dans laquelle elle était plongée, utilisant tous les moyens allant des rafales glacées lui fouettant le corps aux légères brises, subtilement agrémentées de flocons, venant effleurer la fine peau de son visage : autant d’efforts vains. La demoiselle restait comme emprisonnée dans un monde de sombres pensées.

Ce ne fut que quand une autre adolescente - blonde, elle aussi, mais avec un style plus approprié au monde de la ville et surtout plus adéquat à la saison et aux températures- lui adressa la parole en la bousculant un chouïa, que Tsubame revint à l’instant présent :

« Excusez-moi. Le meilleur à faire pour vous, ce ne serait pas d'aller vous asseoir, plutôt? »

L’archère était, certes, de nouveau présente mais ce n’était pas pour autant qu’elle répondit. Non, tout ce qu’elle fit fut regarder cette autre fille entrer dans le bar. Elle donnait l’impression d’être déjà venue des centaines de fois dans cet endroit à l’aura mystique, tout au contraire de Tsubame. A travers la porte vitrée, légèrement teintée, elle voyait l’inconnue assise au bar, manteau enlevé et attitude décontractée ; il y a avait aussi un violoniste assis ainsi que quelques clients. A l’intérieur il avait l’air de faire tellement chaud, mais pas trop, juste comme il faut. De plus, lorsque l’autre adolescente avait ouvert la porte, des effluves d’antan et un soupçon sucrés s’étaient échappés par l’ouverture avant de s’évaporer dans l’air froid. La demoiselle attendait, sans raison, devant le bar avant qu’un frisson effroyable ne lui parcourt le corps de part en part. Tsubame revint encore plus à la réalité et se rendit compte qu’elle avait froid, même très froid. Elle tendit avec hésitation la main vers la poignée.

* ‘Le meilleur à faire pour vous, ce ne serait pas d’aller vous assoir, plutôt ?’*

Ces paroles étaient tentantes, Tsubame avait plus envie que jamais d’entrer. Sa main se referma sur la poignée, le contact glacial lui fit un bien fou alors même qu’elle congelait sur place. Elle activa le mécanisme de la porte et pénétra dans le bar. Une onde de chaleur vint alors l’envelopper mais, contre toute attente, cela la mis encore plus mal à l’aise. Un serveur anthropomorphe à l’allure canine- un loup certainement, au pelage noir et aux gestes assurés- servait les clients accoudés au bar pendant qu’une serveuse aux longs cheveux rouges et regroupés en une queue, s’affairait auprès des autres, installés confortablement dans des fauteuils en cuivre couleur taupe. L’endroit était assez haut de plafond sauf au niveau du bar. Ce dernier était sculpté dans un bois qui, par la suite, avait été poli. Des tabourets hauts, typiques des bars, s’alignaient le long et cinq d’entre eux étaient occupés. L’un, justement, par cette même inconnue qu’elle avait « croisé » sur le trottoir. Son manteau avait lui aussi droit à un tabouret et ses bracelets lançaient des reflets en tout sens. Il y avait aussi ce musicien au violon dont la mélodie semblait sortir tout droit d’un autre monde. S’en suivaient des hommes d’affaires, de bureau, musiciens et artistes ; et puis il y avait une autre adolescente plus loin, écoutant la musique d’un lecteur dont Tsubame n’aurait su, même si elle l’avait voulu, donner le nom.

La demoiselle cligna des yeux et se décida enfin à avancer. Elle s’en alla vers le fin fond de la salle, là où il n’y avait personne. Elle trouva une table, dans un coin, entourée par un canapé d’angle. Tsubame fit glisser son arc de son épaule, le posa sur le cuir à l’usure indétectable et s’assis. Bien vite et à son plus grand regret, la serveuse vint lui demander ce qu’elle voulait.

« Rien, ça ira. »

Pas le moindre merci mais cela n’effleura pas le moins de monde la femme aux cheveux d’écarlate qui repartit aussi vite qu’elle était venue. L’archère, quant à elle, pu donc relâcher la tension qui faisait battre son sang à ses tempes. Sa table était certainement la plus éloignée de l’entrée et la plus isolée de toutes et c’est exactement ce que recherchait Tsubame. Elle sortit de son carquois un petit carnet. Les pages étaient vieillies par le temps et l’écriture s’effaçait presque, la couverte en similicuir était usée et barrée d’une longue griffure sur l’arrière, une bande de tissu, rouge bordeaux et effilée, servait de marque-page. La demoiselle feuilleta les pages et s’arrêta sur ce qu’elle cherchait. Des signes étranges, des lettres inconnues, des symboles tordus, le tout constituant un message indéchiffrable et étrange. Tsubame attrapa alors un autre carnet -beaucoup plus moderne, pages blanches et à carreaux, couverture de plastique bleu et transparent- et sortit aussi un stylo.

Elle se plongea alors dans la description du vieux carnet, notant chaque symbole déjà croisé où dont elle connaissait le sens, sur le carnet neuf. Elle gribouillait des mots, des dessins aussi incompréhensibles que les originaux, sauf pour elle. De temps à autre, elle rayait un symbole de sa page blanche et le reproduisait sous un angle différent. Une fois, elle arracha même une page entière pour recommencer, plus proprement et surtout plus distinctement. Maintenant qu’elle était perdue dans cet univers de signes et de symboles, elle ne remarquait plus le temps qui défilait, ni même la serveuse qui revint pour une plausible commande. Tsubame était tellement absorbée par son déchiffrage qu’elle ne se rendait pas compte que la faim commençait à lui tenailler le ventre. Il fallut à son estomac gronder de mécontentement pour qu’elle arrête son travail acharné.

La demoiselle ferma le carnet de plastique bleu e, remit le marque-page de l’autre et interpella la serveuse. Celle-ci vint aussitôt et pris la commande de Tsubame : Poulet coco et son riz tendre. L’archère n’avait aucune idée de ce que cela allait rendre mais sa curiosité n’attendait que ça : découvrir de nouvelles choses et peut être de nouvelles personnes…

**Dana Rodrigues** Dim 19 Fév - 16:42

La douce musique sortant des cordes du violon s'engouffrait dans les tympans de Dana. Fascinée, elle regardait les centaines de bouteilles de boissons et d'alcools posées dans les étagères situées derrière le comptoir, qui brillaient de milles feux pour cause des lumières de couleurs qui illuminaient le bar. Ce dernier était très coloré, ce jour-ci. Toutes les lumières étaient allumées, ce qui donnait beaucoup de charme a cet endroit.
Dana, tout en chassant a l'aide d'un mouvement de tête ses cheveux blonds lui tombant sur les yeux, regardait du coin de l’œil une jeune fille qui venait de s'asseoir a quelques mètres d'elle. Elle commanda une boisson que Dana ne connaissait pas, et qu'elle n'avait jamais prise, nommée Oasis. Curieuse, elle regarda le loup qui était derrière le comptoir prendre la bouteille de verre, et essaya vainement de voir de quelle sorte de boisson il s'agissait. Ne voulant pas trop chercher, elle abandonna sa quête. Puis, elle remarqua aussi que la jeune fille portait des écouteurs sur ses oreilles, ce qui l'empêchait sûrement d'écouter le violoniste. Quelle musique pourrait-elle bien écouter? Dana se le demandait. Du Latino? Ce n'était sûrement pas cela. Cette fille n'avait pas l'air de venir de l'Amérique Latine. Du Rap? Peut-être bien. La jeune blonde aimait bien aussi ce style, rythmé et intéressant. Elle essaya d'enlever de sa vue cette fille, et de se tourner vers le musicien. Ce dernier venait de terminer de jouer sa partition. Il fut remercié par quelques applaudissements, dont ceux du loup qui lui avait donné son verre de whisky.
D'ailleurs, elle l'avait oublié, son verre. Elle le prit, et en but une petite gorgée, qui lui brûla la gorge. Cet alcool était très fort, trop fort pour elle. Elle grimaça, reposa le verre, et vit le regard amusé du loup, qui ricanait dans son coin. "Ça vous fait rire?" faillit-elle lâcher en regardant, les sourcils froncés, l'animal. Mais, elle chassa cette idée, qu'elle trouvât assez vulgaire et provocante.
Alors, elle vit, dans un coin du bar, isolée, la jeune fille qui était, au début, immobile devant la porte du bar. Elle regarda ce qu'elle avait dans les mains: un petit carnet. Et, elle tenait de même un stylo. Curieuse, elle continua d'observer ses mouvements. Rien d'inhabituel: elle écrivait, effacait, et faisait d'autres gestes normaux. Une serveuse aux cheveux rouge écarlate vint la voir, et, un sourire aux lèvres lui demanda quelque chose. Dana parvint à lire sur les lèvres de la jeune blonde. "Rien, ça ira", disaient-ils. Elle haussa les épaules, et regarda de nouveau la petite scène ou jouait avant le violoniste. Maintenant, ce dernier était parti, et c'était un jeune trompettiste, accompagné d'un garçon se tenant derrière une batterie et une chanteuse à la peau mate. Ils commencèrent à jouer. Une musique que Dana adorait. De la Salsa. Elle sourit. Son pied ne put s'empêcher de battre le rythme, légèrement accompagné par ses doigts. Elle soupira.

-J'adore cette musique...Viva el Latino...Murmura-t-elle.

**Diala** Lun 12 Mar - 17:49

Diala était perdu dans ces pensées, totalement couper du monde extérieur, dans sa bulle.
Elle repensait à une amie d'enfance qu'elle avait connue avant "l'incident" elle s'appellais Fange, c'était une renarde au pelage roux et au bout des pattes noire.
Elles passait leurs temps à parler de leurs futur ensemble et c'était promis de ne jamais ce quitter et de toujours s'entre aider, mais "l'incident" avait tout pertuber...
* Fange...*
Elle se leva d'un coup envoyant l'oasis et la table valser, fesant sursauter les peureux et rager le propriaitaire du bar.
Des perles d'eau salée ruisselait de ses joues tandis qu'elle se métamorphosait en louve, sa vrais nature, et qu'elle quittait le bar à vitesse grand V, les écouteurs dans les oreilles.

Elle détallais les rues, bousculait les passants en fesant rire les enfants et rager les autres.
Elle finit par se retrouver dans sa grotte, tranquille, au calme mais toujours secouée par les sanglot que lui avait provoquée le souvenir de Fange.
* Fange...pardonne moi... si j'avais su... je ne suis qu'une idiote !*
Elle sauta sur son lit pleurant, tout en se rememorant amèrement leurs derniere rencontre précédant ce jour maudit...

**Tsubame** Lun 12 Mar - 20:11

Très vite la serveuse arriva avec un plat fumant. Tsubame regarda avec curiosité le mets. Une escalope de poulet dormait sous une épaisse couche de crème aux effluves de noix de coco, agrémenté d’une pile de riz. Le ventre de la demoiselle gargouilla comme si l’odeur lui avait donnait encore plus faim. Mais alors qu’elle allait entamer son repas, quelque chose attira son attention. Des protestations s’élevaient du bar et une adolescente venait de détaler en changeant de forme. De l’humaine elle était passée à la louve. Déclic. Un nom : Diala. Tsubame l’avait rencontré à peine quelques jours auparavant, dans les ruelles sombres. L’adolescente blonde lâcha un soupir, balaya ses pensées et s’attaqua à son plat. Les saveurs inconnues lui plurent énormément. La noix de coco, elle connaissait. Le poulet, de même mais cuit autrement. Le riz, il lui semblait déjà en avoir goûté.

A force de réflexion, elle retrouva. Un jour, Yomi lui avait offert un sac rempli de petits grains, allongés, blancs. Au début elle avait fait des yeux ronds, incompréhensifs. Quelle était donc cette chose ? Une sorte de décoration pour les flèches ? Des graines à planter pour obtenir une plante splendide ? Un médicament aux effets miraculeux ? Des perles magiques ? Yomi avait rit et c’était emporté dans ses explications. Di riz. Trois lettres pour un nom inconnu et cela se mangeait ! Tsubame avait alors pris une poignée de riz et l’avait mangée. Sec et croquant, ne remplissant pas trop l’estomac. Alors, et elle s’en souvenait parfaitement, il lui avait répondu, tout souriant : « mais non, idiote, il faut le faire chauffer !!! Viens là que je te montre. » Il lui avait montrait. L’eau qu’on fait chauffer dans un récipient, pour eux en terre cuite. Le riz qu’on met une fois l’eau bouillant et qu’on ne retire que plus tard. On enlève l’eau et on sert. Succulent. Tendre. La demoiselle était tout gamine à cette époque et la première question qu’elle avait posé se tenait en comment était-il possible de passer de ces grains croquants à des grains plus gros et tendres ? Yomi avait laissé échapper un sourire et lui avait dit que c’était des choses que l’on n’expliquait pas, qu’elle était trop petite pour comprendre.

Tsubame sourit à ce souvenir. Son sourire vacilla lorsqu’elle se rendit compte qu’elle pensait à Yomi au présent. Comme s’il était encore de ce monde. La demoiselle soupira. Elle fouilla son carquois, en sortit une boîte. Longue, arrondie, en bois résistant et ne laissant rien échapper. Elle fit glisser les restes de son assiette dans sa boîte pour le finir plus tard. Encore un hommage à Yomi qui lui avait appris cette méthode en même temps que les capacités du bois. Tsubame se leva, se dirigea vers le bar, paya son repas et s’en alla.

Dehors, le froid la pris en tenaille et le vent lui fouettait le visage.

« Par où maintenant ? »

(Désolée si c'est plus court que d'habitude mais j'ai un soudain manque d'inspi')

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